Solidement installé en Algérie, enfin accepté par les Américains longtemps réticents, ayant passé avec les communistes un accord qui camoufle les méfiances réciproques, de Gaulle est prêt pour ces trois mois essentiels (6 juin-1er septembre 1944) qu’Henri Amouroux raconte dans Joies et douleurs du peuple libéré. Brève période, mais sur la France passe sur le souffle brûlant de la Libération, avec ses drames (les souffrances des Français pris dans la bataille et sous les bombardements, le martyre des déportés, Tulle et Oradour, les exécutions sommaires de collaborateurs), mais aussi avec ses joies (la délivrance de Paris par les FFI et l’armée Leclerc, le Débarquement de Provence, la fuite des occupants de bien des départements dans lesquels dès le 6 juin les maquis ont pris l’initiative).
Si rien en Histoire n’est jamais définitif, l’œuvre d’Henri Amouroux non seulement obtient les faveurs du plus grand nombre de lecteurs, mais elle est assurée de la plus longue vie car, autant que de la France, elle parle des Français, qui font bénéficier l’auteur de témoignages et de confidences.
Membre de l’Institut (Académie des sciences morales et politiques) où il a été élu en 1978, président du jury du prix Albert-Londres, Henri Amouroux, qui a notamment dirigé de 1968 à 1982 les quotidiens Sud-Ouest, France-Soir et Rhône-Alpes, est également l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages dont deux romans, et d’émissions de radio et de télévision.
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