Si mon esprit s'en va comme les falaises glissent dans la mer, par quoi le remplacerai-je dans mon désarroi ? Mes mains s'affairent sans saisir. Mon crâne bout sans pouvoir cuire. Ce que je mets de côté prend la tangente. Ce que je place en face de moi n'attend pas que je tourne la tête pour fuir ma présence. Un bruit dans la rue, et je m'échappe sur la plus haute cheminée. Un propos ordinaire atteint-il mon refuge, je perds aussitôt l'équilibre, et si dans la chute mes pauvres mains parviennent à agripper quelque chose, c'est un fer rouillé, qui s'enroule autour d'elles pour les serrer comme le cou de Vercingétorix ou celui du père François.
Une grande épaule. Bien grande. Une fille. Grande aussi. Une chouette, petite (Athene noctua). Le château d'Ancy, colosse. Des titans & des géants. « Comme chez Rabelais ? » Oui, mais plus grands et mieux proportionnés. La Beauté Souveraine. Grande. Des méchancetés. « Comme chez Lautréamont ? Comme s'il avait mis en bas de page de ses Chants les Poésies d'Isidore Ducasse pour grincer des dents tout à son aise ? » Si vous voulez, mais avec l'accent du gaucho plus prononcé - et du tango. Il y a aussi une reine des termites (ne pas l'oublier). Et puis des comparses, nombreux. Et des notes. Des notes. Des notes encore plus nombreuses que les comparses.
Ce livre est une chasse (coups de fusil, pan, pan ; lapins affolés, pan, pan). Et un cirque d'où le registre du comique - vertigineux - ne pouvait être absent. Un rire des familles est ainsi promis au lecteur. Ajoutons que si ce lecteur est aussi sensible que spirituel, il ne devrait pas manquer de s'éprendre de la fille Marie-Alberte. Pourtant, ce n'est pas une fille-facile-à-vivre : elle démarre au quart de tour, elle fait des histoires et des difficultés, elle a des talents, des bosses, etc. « Une peste, donc ? » Oh, pas seulement, vous verrez.
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