Remarquable par sa longévité et sa régularité, la Gazette
littéraire de Berlin (1764-1792) lancée par Joseph Dufresne de
Francheville et poursuivie par Claude-Etienne Le Bauld-de-Nans,
comme tous les périodiques de langue française, participe à la
circulation des idées par le biais de la langue alors universelle.
Elle fournit aux lecteurs les recensions des livres susceptibles de
les intéresser dans leur situation particulière de Berlinois de
culture ou de langue française, de Berlinois francophiles. Des
ouvrages interdits en France ou peu connus qui véhiculent une
vision critique de la patrie d'origine, des livres n'ayant pas de
traduction dans la langue du partenaire, des ouvrages qui paraissent
pour la première fois, forment une fraction importante de ses
articles. C'est là un apport unique.
La gazette est aussi cette tribune où l'on discute de façon renouvelée
des limites et possibilités de la traduction, des directions
que devrait prendre la poésie, d'un théâtre rénové, des questions
d'universalité et de pérennité des cultures et des langues.
Par son rôle de médiateur, elle est ce miroir où les sociétés
françaises et allemandes peuvent se comparer, se confronter,
déterminer un terrain d'entente ou d'opposition dans tous les
domaines de l'esprit.
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