À l'heure de l'euro et de la perspective d'un élargissement de l'Union européenne vers l'Est, pourquoi revenir en arrière et examiner en détail l'origine de l'Union européenne : le 9 mai 1950 quand Robert Schuman propose une mise en commun des industries charbonnières et sidérurgiques de la France et de l'Allemagne fédérale ? Matthias Kipping donne une nouvelle perspective à cette étape déterminante de la construction européenne en mettant en évidence l'importance des industries de transformation - automobile et mécanique - en France, industries directement concernées par la Communauté européenne du Charbon et de l'Acier (CECA). Avec leur soutien, Jean Monnet, véritable instigateur de la proposition française, peut ainsi imposer sa vision d'une Europe concurrentielle contre les résistances des sidérurgistes, des fédérations industrielles et d'hommes politiques qui auraient préféré la solution d'ententes directes entre les producteurs, comme dans l'entre-deux-guerres. Par l'histoire d'une rupture, confirmée et complétée lors des étapes suivantes de l'intégration européenne, l'auteur contribue aux débats actuels sur les facteurs déterminants de l'avantage concurrentiel, le rôle des États-Unis et de leurs entreprises comme modèle économique et organisationnel. Enfin, il éclaire le processus complexe de décision au sein d'un État industriel moderne. Comme le souligne dans sa préface Raymond Barre : « Voici un livre qui devrait passionner toute personne qui s'intéresse à l'Europe, mais aussi quiconque cherche à comprendre comment des décisions mûrissent, sont prises et passent dans les faits ».
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