On attend aujourd'hui beaucoup de la fonction de juger en droit de la famille. Bien sûr,
le juge doit dire le droit et trancher les litiges. Les textes exigent aussi qu'il incite les
membres de la famille à trouver des accords, qu'il apaise le conflit, qu'il propose la
rencontre d'un médiateur. Le juge doit également homologuer des conventions ou
encore protéger l'intérêt de l'enfant...
Bref, l'on assiste à un éclatement de la fonction de juger au point que l'on réclame
souvent un «recentrage» du juge sur son activité principale, la fonction contentieuse,
voire que l'on évoque parfois une véritable «déjudiciarisation» de pans entiers du
contentieux familial.
Parallèlement, le droit substantiel de la famille se complique, se libéralise et se
contractualise.
Cette fonction de juger de physionomie éclatée a-t-elle encore vocation à réguler
efficacement une activité sociale, les relations familiales, qui se libéralise et se
contractualise ?
La thèse répond par la positive, en étudiant les modes d'exercice de la fonction de juger.
Véritable laboratoire procédural, le droit de la famille démontre que le droit processuel
et le droit substantiel sont aujourd'hui totalement imbriqués. La procédure n'est donc
pas seulement un droit second. L'essor de l'homologation, la vivacité de l'office
protecteur du juge et la place croissante des modes alternatifs de règlement des conflits,
le démontrent : le droit de la famille paraît difficilement compréhensible sans une
approche procédurale.
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