Selon Valérie Stiénon, chargée de recherches du FNRS à l’Université de Liège et chercheur invité à Columbia University (ses recherches postdoctorales portent sur le récit d’anticipation dystopique dans le domaine francophone à l’époque moderne), « La fin d’Illa (1925) de José Moselli reprend le topos du manuscrit trouvé et revisite le mythe de l’Atlantide dans le Pacifique, avec l’histoire d’Illa, ville à la civilisation très avancée détruite par la dictature de Rair. Le pouvoir est littéralement sanguinaire, puisqu’il consomme du sang humain fourni par les machines à sang destinées à allonger l’espérance de vie de quelques dirigeants au détriment d’une partie de la population sacrifiée. La guerre éclate entre Illiens et Nouriens, engendrant des scènes violentes de massacre et de destruction. À la tête de la révolte pour la liberté et la justice, le guerrier Xié décide de porter la “pierre-zéro” à la température nécessaire pour provoquer l’explosion qui rayera l’île de la carte. La destruction est non seulement totale, mais à rebondissements, puisqu’un fragment de la “pierre-zéro” retrouvé en même temps que le manuscrit des mémoires de Xié engendre dans le futur l’explosion de San Francisco. »
Risque d’accident nucléaire, d’attentats, de révolution ou de guerre et de destruction totale, « La fin d’Illa (1925) de José Moselli est bien plus qu’un roman d’anticipation, mais une réelle Dystopie de fin du monde invitant le lecteur à une vision quasi prophétique, ou en tout cas extrêmement lucide, sur les préoccupations de notre monde actuel.
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