La Comédie humaine n’est pas un chef-d’œuvre. Ce n’est pas là, évidemment, un jugement de valeur qui relève de l’esthétique du goût, d’un âge paléolithique aujourd’hui ; seulement un constat et qui se trouve avoir l’aval de Balzac lui-même. Plusieurs fois, en effet, s’il a assimilé son œuvre à un gigantesque monument architectural, il ne l’a pas pour autant conçue comme une réalisation parfaite, et de toute façon elle ne relève pas de cette esthétique. Il est vrai que Balzac pouvait difficilement présenter La Comédie humaine comme un chef-d’œuvre, celle-ci a été édifiée au coup par coup, elle résulte d’un bricolage qui s’est étendu sur de nombreuses années, connaissant toutes sortes d’aventures et d’avatars. Que La Comédie humaine soit un chef-d’œuvre ne nous a donc pas importé dans cet ouvrage. Nous avons considéré d’abord et avant tout qu’elle était une œuvre, et nous l’avons appréhendée dans le cours de son élaboration. Pour cela nous avons entrepris de montrer comment elle s’était constituée, en mettant au jour la fabrique dont elle résulte, bref c’est le « making of » de La Comédie humaine que nous nous sommes proposé d’écrire.
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