La dynamique du pouvoir exécutif sous la Ve République (1958-1993)
Dès 1958, le chef de l'État s'est fait reconnaître par les électeurs, les parlementaires et les autorités de la République comme titulaire du pouvoir d'État, nul ne pouvant jouir d'un prestige comparable au sien. Cette dynamique de la présidentialisation a bénéficié aussi aux premiers ministres qui - avec des réussites diverses - ont maintenu un cadre significatif de compétences propres. On constate néanmoins une distribution des pouvoirs en continuelle évolution entre l'Élysée et Matignon, et pas seulement en période de cohabitation.
Les paramètres de la dynamique de l'exécutif se limitent-ils à accréditer l'hégémonie présidentielle ou incitent-ils à conclure à la suprématie systématique du pouvoir exécutif ? Pour répondre à cette question, l'auteur retient une approche comparative et historique de la Ve République afin d'analyser l'influence des systèmes de scrutin, le fait majoritaire, le soutien de l'opinion publique, la médiatisation et la personnalisation du pouvoir. Il procède à un examen - quantitatif et qualitatif - des conseils des ministres, des comités et des réunions, des actes réglementaires et du pouvoir de nomination, mais aussi de l'activité législative et de contrôle des assemblées parlementaires.
Les hypothèses de cohabitation ou de conflit latent, voire ouvert, entre les pouvoirs permettent de s'interroger sur les conséquences d'une translation des prérogatives au sein de l'exécutif. L'approche typologique révèle que de nombreux ajustements du régime politique permettent au chef de l'État de presque toujours préserver son autorité des tentatives inévitables de la restreindre ou de s'en emparer.
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