La draille interdite

La draille interdite

Le roman

1940 : fin de « La draille des colporteurs » !

La déclaration de guerre de Mussolini à la France a eu pour conséquence immédiate la fermeture de la frontière et l'abandon de toute forme de relations entre les populations des Alpes. Les familles séparées font le gros dos et se replient sur leurs propres préoccupations, remettant à plus tard des retrouvailles bien hypothéquées maintenant.

« Calicot » est le surnom qui a été donné à la deuxième génération des Garzini, colporteurs en tissus, installés en France depuis la fin du XIX° siècle. Ils sont, eux-mêmes, dispersés par la guerre. Georges, l'instituteur, a été fait prisonnier par les Allemands après quelques semaines de combats. Par tous les moyens il tentera d'échapper à ses geôliers mais il n'évitera pas le terrible siège de Budapest et son propre enrôlement dans l'Armée Rouge ! Pierre, l'aviateur, s'est réfugié avec son avion au Maroc, dès l'annonce de la signature de l'armistice par Pétain ; il va, intégré au dispositif allié chapeauté par les Américains, participer à la reconquête du territoire français. Gabrielle et ses deux filles Rosa et Simone n'ont pas quitté Crest ; les « Calicotes » vont vivre, en témoins actifs, les durs combats de la Résistance, ceux de la Drôme et du Vercors.

Grâce aux carnets de guerre de Georges R. et de Pierre G., grâce aussi aux témoignages écrits et oraux des membres des familles Garzini / Rey, c'est une vision kaléidoscopique du conflit de 1939-45 ainsi qu'une chronique originale de la vallée de la Drôme en ces temps de guerre qu'Huguette et Robert Vivian nous offrent à lire.