L'homme (avec un petit h et un pénis de taille variable) est une pourriture :
c'est lui qui vole, viole, tape, tue, refuse de laver ses slips et préférerait crever
plutôt qu'avoir à supporter un monde où ses bonniches peuvent devenir
PDG. Voici la «version officielle» de notre histoire, celle de la domination
masculine.
Sauf que cette histoire est fausse. Du moins en partie.
Si les hommes ont le pouvoir, c'est parce que les femmes l'ont bien voulu,
tout au long des 99,98 % de l'histoire de notre espèce. Durant ces millions
d'années, elles ont frétillé au moindre indice de force, de puissance et de
brutalité. Le mâle violent et dominateur est le produit évolutif d'une sélection
sexuelle où les femelles sont actives, et non passives.
Mauvaise nouvelle pour qui voudrait émanciper les femmes malgré elles :
elles furent les premières à favoriser la petite brute. Un paradoxe ancestral qui
s'incarne toujours là où la phallocratie semble la plus flagrante : les inégalités
scolaires et professionnelles, le harcèlement, les violences familiales et
conjugales, le viol et les violences sexuelles, la culture de l'honneur,
l'agressivité, la guerre, le fanatisme religieux ou encore le terrorisme.
En d'autres termes, la domination masculine n'existe pas. Ce qui existe,
c'est une histoire évolutive conflictuelle qui aura poussé les deux sexes à
développer des stratégies reproductives distinctes et où, en fin de compte,
les femmes sont vraiment loin d'être perdantes.
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