Quelle destinée que celle de l'impératrice Eugénie, nièce par alliance de Napoléon, qui trouva refuge, ironie de l'Histoire, chez la « perfide Albion » puis termina sa vie sur la Côte d'Azur face au nid de l'Aigle !
De Grenade à Paris, des Tuileries à Saint-Cloud, de Fontainebleau à Compiègne, de Chislehurst à Farnborough, de Biarritz au cap Martin, de Suez à Ceylan, de la Méditerranée à l'Atlantique... l'existence d'Eugénie de Guzmán ne fut qu'un long voyage à travers le monde et le temps.
Celle qui ne supportait pas qu'on l'appelât « l'ex-impératrice Eugénie », affirmait encore au soir de sa vie : « Je peux bien être l'ex-impératrice des Français, mais je suis toujours l'impératrice Eugénie. »
Quelques jours avant les fêtes de Noël 1915, le plus fidèle et incorruptible serviteur de l'impératrice, Franceschini-Pietri, rendait son dernier souffle. Dès lors, c'est à Félix de Baciocchi-Adorno, dévoué et discret comme son oncle, que revint la tâche de secrétaire des commandements de l'auguste exilée.
Conscient d'avoir été le témoin intime et privilégié d'un personnage historique devenu légendaire, ce dernier secrétaire particulier de l'impératrice décide, dans les années 1950, de prendre la plume afin de retracer l'existence de la dernière souveraine de France.
Dans ce voyage « à la recherche du temps perdu », le comte Baciocchi relate avec précision les moments clefs et les dernières années de la vie de l'impératrice Eugénie à la lumière de documents, lettres et souvenirs inédits.
Le centenaire de la mort de l'impératrice Eugénie offre l'occasion de la publication de ce témoignage extraordinaire, illustré par de rares clichés photographiques.
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