- Un jour, narrai-je, alors que le monde était nouveau, une déesse descendit des deux. Un homme la trouva et tomba amoureux. Les genoux tachés de boue à force de s'agenouiller devant elle, il lui demanda comment elle s'appelait. « Lee Haemi », répondit-elle. L'homme attrapa son nom dans l'air et l'avala. Il l'enveloppa dans une bande de soie, la prit dans ses bras et la ramena chez lui. Maman est une déesse venue des deux, et parfois, quand elle songe au ciel, elle s'efface.
Quand l'armée nord-coréenne, soutenue par les communistes, envahit son village au début des années 1950, la jeune Haemi Lee, âgée de seize ans, fuit avec sa mère et son petit frère malade vers un camp de réfugiés. Là-bas, elle parvient, malgré tout, à goûter au bonheur, au côté de son ami d'enfance, Kyunghwan. Trop préoccupé par ses études, celui-ci laisse son cousin plus riche, Jisoo, courtiser la belle et vive Haemi. Voyant là une lueur d'espoir pour subvenir aux besoins de sa famille, la jeune femme accepte de l'épouser. Mais elle doit en payer le prix et délaisser Kyunghwan, son amour de toujours. Ce choix sèmera alors les graines d'une discorde tragique, faisant d'Haemi une déesse maudite qui ne cessera de chercher sa place dans ce monde.
Nommé dans la liste des « meilleurs livres de l'année » par The Washington Post, La déesse qui rêvait du ciel dresse le portrait éblouissant de la naissance de la Corée moderne et celui d'une femme dont les rêves sont malmenés par un monde en pleine révolution.
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