
La danse des pères
Accoudé à la fenêtre de son appartement genevois, Benjamin tend l'oreille vers les voix de son passé. Le voici dans le salon de son enfance, à Douala, écoutant son intarissable père conter l'histoire du Cameroun. Ses marionnettes politiques aux commandes ; ses héros aussi, comme le grand-père Wolfgang, résistant de la première heure face à la
chose blanche.
Lorsque sa goutte le lui permet, ce père fantasque et bedonnant quitte son fauteuil pour esquisser quelques pas de funky-makossa. Mais quand l'humeur dérape, Estha Minlah la valeureuse sait tenir tête à son sangôh de mari, pour protéger son fils de ses attaques homophobes.
Tout au long de ce roman, aussi intime que politique, Max Lobe nous fait swinguer tout en accomplissant un important devoir de transmission.
« Aaah les enfants, c'est à dire que le funky-kossa-kossa, c'était une attitude, tout un état d'esprit,
I feel Good
de James Brown, Manu Dibango, Miriam Makeba, la musique comme une communauté de destin pour tous les Noirs, de Salvador à Accra, de Brazza à Paris ou de Kinshasa à New York. Eh oui, fallait nous voir funky-kossa, nous dansions pour faire face à la terreur de la chose blanche. »
We publiceren alleen reviews die voldoen aan de voorwaarden voor reviews. Bekijk onze voorwaarden voor reviews.