L'enseignement, la recherche et la formation en criminologie méritent d'être
beaucoup mieux intégrés au sein de l'Université française, comme dans la
plupart des démocraties qui nous entourent. Prévenir, réprimer et traiter le
phénomène criminel suppose, en effet, que des enseignements transdisciplinaires
soient accessibles au plus grand nombre dans des UFR de criminologie. Les
caractéristiques des actes posés, comme le profil des protagonistes (dans l'endroit
comme dans l'envers du crime) imposent des prises en charge professionnelles de
qualité, au travers de stratégies d'empowerment, d'apprivoisement des dispositifs
disponibles au bénéfice des justiciables. La création récente d'une Section
spécialement dédiée à la criminologie, carrefour de la complexité humaine et
sociale interdisant tout réductionnisme disciplinaire, constitue un premier - et
essentiel - pas vers sa reconnaissance scientifique, dans l'ordre des théories comme
dans celui des pratiques. Le recrutement et la gestion des carrières d'enseignants-chercheurs
en criminologie par une Section du Conseil National des Universités
garantissent l'esprit de liberté, d'indépendance et de performance qui anime
l'Université. Cette évolution, inévitable, est en marche et l'harmonisation, à tous
les niveaux de formation (LMD), ne va pas manquer de consolider les pratiques,
certes modestes mais remarquées, déjà à l'oeuvre dans notre pays. N'en déplaise
aux esprits chagrins, aux gardiens de chapelle ou aux doctrinaires revanchards.
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