Le public français a découvert la littérature de la Créolité à la fin des années 80, avec un roman de Patrick Chamoiseau, Chronique des sept misères (1986) dont la langue semblait faire entendre le créole en français et attirait l’attention sur la réalité qu’elle cherchait à évoquer. Raphaël Confiant allait suivre le même chemin l’année suivante : Le Nègre et l’amiral (1988) illustre une même liberté de langage et marque une rupture avec son oeuvre précédente, écrite en créole. Puis en 1989, Confiant et Chamoiseau publiaient en collaboration avec le linguiste martiniquais Jean Bernabé, un essai, Éloge de la Créolité, où tous trois revendiquent un nouveau cadre de pensée pour l’identité et la création antillaise, la Créolité. L’idée était d’asseoir celle-ci sur la réalité géographique, historique, linguistique et culturelle des Antilles. « Ni européens, ni Africains, ni Asiatiques », déclarent-ils, nous nous proclamons Créoles.
Delphine Perret est docteur ès-Lettres, elle enseigne le français et la littérature francaise, la langue, la littérature et la culture créoles à San Francisco State University. Elle a publié des articles dans des revues américaines telles que Callaloo et The French Review et trois ouvrages dont Penser la Créolité en 1995.
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