La Convention des Nations Unies sur le droit de la mer
encadre la quasi-totalité des activités maritimes et est ainsi
considérée comme une «Constitution des océans».
Le présent ouvrage vise à dresser un bilan de la mise en
oeuvre de la Convention en proposant une analyse originale
du texte. Cherchant à contribuer à une analyse encore
lacunaire du domaine maritime par les sciences sociales, cette
étude transcende les frontières disciplinaires. Elle utilise le
concept de science politique de «régulation» afin d'étudier
une Convention autour de laquelle existe un mouvement
permanent de construction du droit.
Ainsi, l'ouvrage analyse l'ordre juridico-politique créé par la
Convention en s'intéressant à la normativité de l'instrument et
à la configuration des acteurs concernés. Le droit de la mer a
su contenir de manière astucieuse des souverainetés étatiques
exacerbées par l'importance des enjeux en mer. En analysant
les dynamiques complexes entre les différents agents de la
régulation - acteurs étatiques et instances multilatérales -
l'étude démontre que la gouvernance globale n'a pu se réaliser
sans une institutionnalisation des affaires maritimes qui mène
à une fragmentation. L'ouvrage suggère que l'enchevêtrement
des normes est tel qu'à terme il pourrait fragiliser les
dispositions de la Convention.
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