Aujourd'hui encore, on pense couramment que des <
Pourtant les constantes de la division socio-sexuée du travail et, partant, de la domination masculine, ne tiennent-elles pas plus au contrôle masculin des instruments de production, au monopole masculin des outils complexes et des armes, et à leur corollaire : le sous-équipement des femmes, qu'à la fécondité <
Cette fécondité est-elle d'ailleurs si naturelle ? Par quelles interventions techniques et sociologiques sur le corps (afin non seulement de limiter la procréation mais aussi, et surtout, d'y contraindre) passe-t-on d'une simple potentialité biologique à une reproduction imposée ? Comment les différentes sociétés parviennent-elles à domestiquer la sexualité des femmes, à spécialiser leur organisme psycho-physique en canalisant vers le travail reproductif une sexualité humaine pourtant tendanciellement indifférenciée et polymorphe ?
C'est là une partie des questions abordées dans cet ouvrage qui, en explorant des données sociologiques, ethnologiques et historiques propres à de nombreuses sociétés, anciennes et modernes, s'attache à décrire la construction sociale des contraintes dites naturelles qui assignent leur place aux femmes.
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