28 mars 1871
Les « communards » avaient un rêve, celui d'achever la Révolution de 1789 et de construire une société ouverte, une république démocratique, laïque, sans chef tout-puissant, sans castes ni privilèges, sans injustice.
Dans cette société rêvée, on aurait placé la réussite collective au-dessus de l'individuelle, éloigné les croyances et les religions au profit de la science et du progrès, méprisé l'avidité, l'enrichissement personnel forcené...
On aurait, au contraire, partagé les richesses matérielles et spirituelles entre tous... Mais à peine éclose, la Commune a vu se dresser contre elle des adversaires acharnés qui l'ont massacrée, anéantie, durant toute une semaine de tuerie barbare. Son beau rêve n'a pas eu le temps d'affronter une réalité contre laquelle il se serait peut-être brisé.
Il est donc resté pur, intact. Mieux, il embellit à mesure que le temps passe sans que d'autres rêves, d'autres idées, viennent nous faire entrevoir un monde meilleur. La Commune est morte, mais ses idéaux sont là, quelque part dans nos mémoires, prêts à être retrouvés, réexaminés de près et, qui sait, à resservir un jour ?
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