Freud a donné différents noms pour se référer à la transmission d’un cas dans la clinique analytique : histoire d’une névrose infantile, fragments d’un cas d’hystérie, voire un nom : le cas Schreber. En même temps il a essayé de cerner ce qu’un cas pouvait avoir de plus spécifique en lui donnant un nom : « l’homme aux rats, l’homme aux loups ». Parfois, le recours a été, un prénom : « Le cas du petit Hans ».
Lacan a opéré une extrême réduction dans ce qui constitue l’essence d’un cas clinique. Faut-il opposer Freud et Lacan sur ce point ? Ce serait négliger que Freud, lui-même, n’a pas rendu compte de l’histoire d'un cas après 1919. Plus largement, comment procèdent les analystes aujourd’hui pour témoigner de ce qu’ils ont capté d'une psychanalyse ?
Ce livre interroge les usages qu’on fait dans la psychanalyse pour démontrer des effets cliniques liés à l’interprétation analytique, et ce qui change pour celui qui se confronte à l’expérience. Il s’impose donc de suivre l’enseignement de Lacan dans la perspective que la structure clinique n’est pas le tout d’un cas.
Dans ce sens, une nouvelle question se pose : quels sont les bénéfices épistémiques à tenter de prouver que la clinique analytique vise à ce qui a de plus réel chez un sujet ? Autrement dit, nous tenterons de montrer, à propos de la clinique du cas, comme l’avançait Lacan, les vertus de l’exception.
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