Lorsqu'en l'an 2000, je mis le point final à ce manuscrit qui allait devenir « Le Mouvement des surréalistes ou le fin mot de l'histoire », c'est par une citation de Georges Bataille que j'amenais ma conclusion : Les livres aujourd'hui sont en ordre sur les rayons et les tableaux ornent les murs. C'est pour cela que je puis dire que le « grand surréalisme » commence. D'où, peut-être, le présent ouvrage.
Je souhaiterais que l'on envisage le « Grand Surréalisme » comme Le Lieu où tous les courants de la pensée moderne qui surgissent au vingtième siècle se trouvent réunis, du moins tous les courants porteurs d'émancipation pour l'esprit, pour la société, pour l'homme, tous les courants où la révolte trouvera à s'exprimer en se donnant les moyens qu'il faut, scandales et violences compris.
Le Grand Surréalisme, pour moi, n'a jamais voulu dire « majestueux » ou « imposant », mais simplement « grand » par l'envergure de ses intérêts, par l'empan de ses préoccupations ; il s'agit de baliser le chemin qui mène vers l'émancipation totale attendue, par une approche aussi décisive que possible des obstacles qui s'opposent frontalement au devenir de la poésie et au triomphe de l'analogie universelle, probablement seule ouverture absolue au désir de l'homme, après l'amour bien entendu ! L'entendement humain ou la clé des champs : c'est l'infini du temps qui nous habite.
Alain Joubert
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