A considérer son nouvel opus, l'auteur de L'Indien de la Gare du Nord n'est pas prêt de s'abandonner au confort du consensus des aveugles ni de renoncer à l'exploration spirituelle, la seule qui vaille. Poème, La Chanson de Nana Sumatra ? Certes, et plein de musiques et d'images, au point de conduire au vertige des fêtes de la passion. Mais aussi récit (éclaté) d'une quête. Et méditation sur le temps qu'il fait et le temps où tout perpétuellement se refait. Et dialogue avec Dieu, le terrible, qu'on a un peu vite oublié. Et célébration de Nana, Lorna, Naïma, Afanema..., la femme astre qui hante toute l'œuvre de cet aède-guerrier et en est à la fois l'arc, sa flèche et la surimaginable cible. Mais encore, «chanson» d'indicible qui murmure et javanise des «Jardins suspendus». Car Nana Sumatra c'est d'abord un embarcadère pour l'Inconnu. Au fond, il s'agit, à chaque mot, et dans le silence des mots, de rentrer chez soi.
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