Ces poèmes en prose, écrits par Lovay dans sa jeunesse et aujourd'hui complétés, sont fulgurants, parfois lapidaires. Ici résonnent des clameurs violentes que la barbarie du temps a engendrées.
Le monde des hommes et celui des animaux sont indissociablement liés, la beauté de la nature, du roc, de la glace et du ciel rayonnent. Aucune prétention à la prophétie, comme Rimbaud, souvent évoqué à propos de son oeuvre, mais la vision tourmentée d'un esprit qui veut rester lucide.
« Ce texte semble être une formidable et nouvelle machine à fabriquer de l'énergie » (Didier Jacob à propos d'une mise en lecture théâtrale de La Cervelle Omnibus).
Si vraiment tu parles, ils disent que tu mens.
Et ça n'est pas un mensonge, même s'ils mentent.
Si tu apportes devant leur fief un seau de tes excréments, ils touchent l'épaule et jurent qu'ils te guériront. À coups de trique altruiste. Mais si avec la fervente grimace tu dis que tu es amoureux, alors sois tranquille, leur monde t'appartient.
Campagnol, sauve-moi !
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