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Marcus Miope a 13 ans. C’est un vieillard dans un corps d’enfant, un jeune garçon à l’âme déjà fatiguée, éprouvée par le temps et les autres. Mais il n’est pas cynique. Il regarde le monde et pose des questions. Cet été-là, il est assis sur le rebord d’une passerelle. Sous ses pieds filent les voitures de l’autoroute ; au loin on distingue dans la lumière rouge d’un énorme soleil les silhouettes avachies des buildings. L’adolescent repense à cette scène dans To Live and Die in L.A. où Bill Petersen s’élance dans le vide depuis un pont, la cheville reliée à un filin. Ca fait quoi la chute ? Et le choc en bas ? Assis à côté, les pieds dans les chaussures en suède de son père, son ami Virgile n’a rien à répondre à ça, les élucubrations de Marcus l’ont toujours fatigué. Les jours sont interminables. A part filer en vélo sur la piste cyclable où habite le harki, il n’y a rien à faire dans cette ville pourrie. Marcus pense à sa mère, Annie, qui a de nouveau disparu. Il pense à Noémie-Mélodie, à Pénélope la Norvégienne qu’il a croisée sur la plage, à son frère et ses coups, et à cette silhouette dont il ne parvient pas à distinguer le visage et qui lui fait peur. Et tandis que le vrombissement des voitures devient intenable, il revoit les frères Raccioni allongés sur les bancs de la place du collège, et leurs regards en biais, au retour du cours de sport. Forcément, ça va mal finir. La Californie c’est ça : trois mois dans la vie d’un adolescent de treize ans. Trois mois, à tombeau ouvert. C’est le roman des débuts : début de l’émotion, de l’ennui, de la vie qui n’est pas comme on veut, de la vie comme on la voudrait.