Charlie est un tueur. Un vrai, un bon, un honnête.
Le genre de type réglo avec lequel tout chef
mafieux rêve de travailler. Le boss de Charlie
c'est Stan, et Stan tient tout Orlando. Tout va
donc pour le mieux dans le meilleur des mondes
pourris possibles quand Beggar Johnson
débarque de Miami pour perturber sérieusement
cet harmonieux équilibre.
Charlie sera fidèle à Stan jusqu'au bout. Jusqu'à
la mort... Pas la sienne bien sûr, mais celle d'un
nombre respectable de citoyens.
Charlie est un tueur de sang froid, le genre de type réglo avec lequel tout mafieux rêve
de travailler. Charlie travaille pour Stan, un caïd opérant dans la ville d'Orlando. Ce dernier lui a
confié la responsabilité de diriger son équipe de tueurs. Tout allait pour le mieux dans le meilleur des
mondes possibles quand Beggar Johnson, un mafieux de Miami, décide de rompre l'équilibre et de
s'approprier le territoire de Stan.
Alors que ce dernier disparaît dans la nature et que les membres de son équipe sont massacrés
un à un, Charlie se retrouve poursuivi par les factotums de Johnson et par des agents corrompus du
FBI qui cherchent à mettre la main sur des cahiers de comptes illégaux appartenant à Johnson. Après
une course-poursuite sanglante à travers la Floride, Charlie, secondé par une petite amie taxidermiste,
parvient à punir les traîtres avant de s'envoler pour le Mexique ...
La cage aux singes est un polar ébouriffant qui se dévore d'une traite. Nous sommes
ici dans un roman d'action où l'intrigue importe finalement moins que le rythme de la narration.
L'auteur reprend le canevas classique de la vengeance : un homme trahi part à la poursuite de ses
ennemis qu'il élimine un à un. La première partie du livre nous montre Charlie à la recherche de celui
qui a trahi Stan à l'intérieur même de l'équipe, la seconde nous le décrit en train de secouer le cocotier
et de punir tous les responsables impliqués (aussi bien les mafieux, les tueurs à gages que les flics
ripoux). Nous ne sommes pas très loin du Comme une fleur de Richard Stark. Les morts se ramassent à
la pelle, la violence est omniprésente. Les personnages qui peuplent ce récit sont des durs à cuire, des
têtes brûlées qui n'abandonnent jamais la partie et mitraillent à tout va.
Mais la force du livre ne réside pas uniquement dans la violence et la vitesse. Victor Gischler
possède un réel sens de l'humour et a su créer des personnages pince-sans-rire terriblement attachants
qui sortent du lot des polars de gare. Charlie est un dur, certes, mais toujours prêt à faire une blague.
Son humour noir et caustique aère ce récit qui aurait très bien pu sombrer dans la violence gratuite.
L'auteur met en place des situations délirantes et hilarantes (telle la scène d'ouverture où un homme se
retrouve décapité après avoir mordu dans un doughnut truffé d'explosifs). Les cadavres s'accumulent
mais la mort n'est ni glauque ni déprimante, un peu comme dans les films de Quentin Tarantino. Ce
mélange détonnant de violence sauvage et d'humour débridé, servi par une écriture très visuelle, nous
fait penser à certains romans d'Elmore Leonard ou de Carl Hiassen.
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