À Orange (Vaucluse), le 6 octobre 105 av. J.-C., une armée germano-celtique venue des confins de l'Europe anéantit deux armées romaines de huit légions, que Rome a dépêchées dans le bas Rhône pour lui barrer la route de la Méditerranée. Les Romains perdent au combat 100 000 hommes, 20 000 sont faits prisonniers et un nombre incalculable sont blessés. Leurs camps sont détruits. Le butin, voué par les vainqueurs aux divinités de la guerre, est mis en pièces et jeté dans des gouffres ou tourbillons du Rhône et ses affluents. Les prisonniers sont torturés, exécutés, leurs cadavres jetés dans des fosses. Les chevaux subissent un sort similaire. Les généraux Mallius Maximus et Quintus Servilius Caepio s'enfuient pendant la bataille et rejoignent Rome, où ils sont traduits devant le Sénat pour répondre de leurs actes.
Cette bataille d'anéantissement est une des plus grandes défaites qu'ait connues la République romaine. Dans un récit vif et documenté, Alain Deyber fait vivre au lecteur l'ambiance qui régnait dans les deux camps. Cet événement, qui aurait pu changer le cours de l'histoire, marque le début d'une guerre entre, d'une part les Gaulois et les Germains occidentaux, et d'autre part les Romains ; les Gaulois déposeront les armes en 21 apr. J.-C., mais les Germains ne le feront jamais ; ils continueront la lutte contre la puissance romaine, jusqu'à sa chute en 476 apr. J.- C.
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