Les affaires de Flandre ont eu un rôle considérable dans le règne (1285-1314) de Philippe IV le Bel. Entre le comté et le royaume les relations furent souvent conflictuelles. D'une part le roi de France continuait l'oeuvre de Philippe Auguste et de Louis IX, en forgeant un état dont l'autorité ne souffrait aucune contestation de ses vassaux ; d'autre part, le riche comté de Flandre caressait l'espoir de desserrer l'étau que représentait le pouvoir royal.
Guy de Dampierre, comte de Flandre, envisagea de s'allier à Edouard Ier d'Angleterre. Philippe le Bel comprit que cette alliance, qui rappelait celle qui avait prévalu au temps de Bouvines (1214), comportait un danger mortel pour le royaume. Alors les conflits politiques et militaires se succédèrent. D'abord avec l'Angleterre, en Guyenne, ensuite en Flandre, à partir de 1297. Le comté fut envahi, occupé, puis des révoltes mirent en difficulté le roi de France jusqu'à la bataille des Eperons d'Or (Courtrai, 1302) qui fut pour l'armée royale un véritable désastre. Philippe le Bel décida d'en finir.
L'année 1304 marqua celle de la revanche : sur mer, à Zierikzée, les 10 et 11 août, puis à Mons-en-Pévèle, le 18 août. Sa victoire, complétée par la chute de Lille en septembre suivant, aboutit à un traité en 1305, plusieurs fois amendé par la suite. En 1320, Robert de Béthune, nouveau comte de Flandre, abandonna au roi de France les châtellenies de Lille, Douai et Orchies. Fruit de la bataille de Mons-en-Pévèle, elles resteront sous la suzeraineté royale jusque sous le règne de François Ier, en 1544.
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