La basilique Saint-Denis et ses chantiers
Lieu de culte et de dévotion depuis les origines de l'histoire de France, chef-d'oeuvre de l'art gothique de l'abbé Suger, la basilique Saint-Denis fut et demeure une nécropole royale. Au début du XIXe siècle, elle se trouve dans un état de ruines, après les profanations et mutilations perpétrées à partir de 1793. Napoléon Ier y rétablit le culte catholique et lui rend sa fonction de nécropole des souverains.
Après Jacques Guillaume Legrand et Jacques Cellerier qui aménagent la basilique dans le goût néoclassique du moment, François Debret utilise savamment les technologies inventées par la révolution industrielle pour de superbes verrières polychromes, la construction d'une charpente métallique, des portes en bronze, à la manière de l'abbé Suger... Mais l'architecte est violemment critiqué. On l'accuse d'avoir commis des erreurs dans la restauration de la flèche, alors que ce sont des tornades successives qui déstabilisent la construction dans les années 1840. Debret démissionne et est remplacé par son pire détracteur, Viollet-le-Duc, qui s'évertuera à éliminer toute trace du travail de son prédécesseur. Il faut attendre les années 1990 pour que les recherches qu'entreprend Jean-Michel Leniaud permettent à Debret de sortir du purgatoire dans lequel il avait été plongé. Par conséquent, les travaux réalisés au XIXe siècle ont pu être revalorisés positivement. La restauration de la façade occidentale conduite par Jacques Moulin entre 2012 et 2015 a permis de concrétiser ces nouveaux regards sur la basilique.
L'actuel grand chantier patrimonial de la basilique, la reconstruction de la flèche nord, devrait durer une dizaine d'années.
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