La banalité du bien ou l’histoire du Schindler italien.
En 1988, l’écrivain-journaliste, Enrico Deaglio tombe sur un entrefilet dans le journal rapportant qu’un italien, Giorgio Perlasca vient d’être nommé Juste par- mi les Nations. * Il décide de rencontrer cet homme qui, en 1944, à Budapest, a sauvé plus de 5000 Juifs de la déportation.
Giorgio Perlasca a voté Mussolini, avec enthousiasme et s’est engagé dans l’armée espagnole aux côtés de Franco. Sa relation étroite avec ce pays déterminera son action future.
En 1944, il se rend, pour des raisons professionnelles, à Budapest et assiste aux violences commises sur les Juifs et à l’assassinat d’un enfant. Il est bouleversé, révolté, écoeuré et se rend à l’ambassade espagnole – pays neutre- pour se procurer de faux papiers. Il va alors organiser la protection des Juifs, en leur délivrant des cartes d’identité espagnole.
Très vite l’ambassadeur espagnol fuit Budapest, Perlasca prend sa place, s’appuie sur son sens de l’organisation hors du commun, sa colère et son indignation : il aménage les maisons refuges, se met en lien avec les diplomates, descend tous les jours dans la rue pour s’assurer que tous aient de quoi manger et s’interpose entre les nazis, les croix fléchées hongroises et les Juifs.
Deaglio inscrit Perlsaca dans son quotidien, décrivant l’hiver, les rues de Budapest, les personnes rencontrées, représentants des états neutres (Espagne- Suisse- Suède-), politiciens hongrois, et dans l’Histoire en train de s’écrire ( l’arrivée d’Eichmann, les déportations massives, l’avancée des russes, la politique communiste après 1945 concernant les biens juifs et l’antisémitisme etc...).
Ce texte inédit en France a remporté un grand succès en Italie : 150 000 exemplaires vendus, réimprimé 17 fois, adapté en série vue par 27 millions de télespectateurs.
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