À ce jour, La 317e section (1965) est le plus grand film de guerre
français jamais réalisé. Il rivalise même avec la matrice du genre.
Objective, Burma ! (Raoul Walsh) ou Men in war (Anthony Mann) qui
l'ont précédé. Cette monographie, la première consacrée à ce film, se
présente sous la forme d'un essai écrit non pas sur la retraite de la 317e
section - elle décroche de son poste à la fin de la guerre d'Indochine -
mais avec ceux qui la subissent ; et sans prétendre dire le dernier mot
de leur aventure. Aventure militaire au-delà de laquelle - il l'avait déjà
filmée comme correspondant de guerre - Pierre Schoendoerffer, le
réalisateur, dénude, dans un récit passé au papier abrasif, ses
conceptions de l'aventure humaine. La nôtre fut d'accompagner page
après page l'errance de ses protagonistes. Protagonistes dont
l'étymologie relie Torrens, Willsdorf, Roudier, Perrin et leurs
supplétifs cambodgiens, à combat et agonie. Des références sertissent
cet essai en forme de mosaïque. Elles dialoguent avec l'imaginaire de
cette oeuvre.
Récit d'abord, film de fiction ensuite, Pierre Schoendoerffer voulait
que La 317e section soit L'Espoir des lendemains de guerre de ses
camarades de combat. Son film reçoit le prix du meilleur scénario au
festival de Cannes en 1965.
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