Née des deux conflits mondiaux, l’idée de justice pénale internationale a mis un demi-siècle à se concrétiser dans des institutions pérennes, et des concepts juridiques indépendants des conjonctures de crises. Le tribunal pour l’ex-Yougoslavie, le tribunal d’Arusha, la création de la Cour pénale internationale témoignent, entre autres, des réelles avancées des années 1990. Le dossier que présente Politique étrangère éclaire ces avancées et leurs limites.
La Cour pénale internationale n’est pas universellement reconnue ; elle ne couvre pas tous les problèmes juridiques que posent crimes de guerre et génocides ; et elle n’est pas non plus la seule forme de justice imaginable face à ces événements. L’idée même de justice pénale internationale est aujourd’hui à la fois de plus en plus sollicitée et de plus en plus contestée : deux bonnes raisons d’évaluer ses résultats, rares acquis d’un temps où l’on croyait le monde saisi d’un irrépressible besoin d’unité.
Ce numéro de Politique étrangère s’attache à d’autres dimensions essentielles du jeu international : la redéfinition des rapports de puissance, à tous niveaux (Chine, Éthiopie...), ou les incertitudes des marchés énergétiques (à travers les énigmatiques variations des cours du pétrole)...
Après les attentats du 13 novembre, on s’attachera particulièrement à l’article qui étudie les modèles de prévention de la radicalisation et de déradicalisation mis en œuvre dans trois pays européens.
Dominique DAVID
Rédacteur en chef de Politique étrangère
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