Cette étude décrit le fonctionnement de la justice pénale, en prenant
comme champ d'observation privilégié, la R.D. Congo qui, comme la
plupart des Etats francophones africains, a adopté le système d'origine
romano-germanique. Sont analysées les déficiences majeures de cette
justice se résumant à la double distorsion : d'une part, entre certaines
normes et les réalités socioculturelles et géographico-économiques ;
d'autre part, entre la réponse pénale aux infractions et la mentalité des
justiciables. D'où la défiance de ces derniers et leur recours aux modes
de régulation des conflits qui s'inscrivent dans la «zone de persistance»
des traditions.
Ce constat conduit l'auteur à préconiser, pour le traitement de la
délinquance ordinaire, une «politique criminelle participative à
dominante victimocentrée (PCPDV)» visant à encourager la
résolution du litige victime/auteur de l'infraction par la reconnaissance
des droits de chacun, la promotion du dialogue-conciliation entre les
deux parties, le replacement de la "réparation" au coeur de la justice et
l'organisation de la prévention autour de la protection et de l'éducation
des victimes potentielles. Politique qui se recentre ainsi sur la personne
humaine, rétablit l'équilibre de la balance et réalise une symbiose de la
tradition africaine avec la modernité universelle.
Cette même «zone de persistance» se retrouve ailleurs en Afrique
mais également, sous d'autres aspects, en Occident (USA, Canada,
France, Italie), comme le démontrent les études criminologiques
rapportées par l'auteur. Dès lors, questionne la préfacière, «cette zone
de persistance n'est-elle pas simplement humaine ?»
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