La guerre d'Irak, le voile islamique, la laïcité, le pluralisme des cultures, la
mondialisation, le libéralisme capitaliste ou le social-capitalisme, l'extrémisme
politique, le fondamentalisme religieux, le terrorisme, la violence mafieuse, le
statut du malade ou de l'agonisant...
Autant de questions, pêle-mêle, qui justifient l'approche de la philosophie
du droit, et qui présentent un dénominateur commun. Elles mettent en scène
le Politique ou l'État, d'un côté, et le Droit, relié à une exigence de Justice, de
l'autre, dans leur rapport à la société civile ou à ses moeurs sous leurs expressions
principalement culturelles et religieuses. Et elles permettent de poser le
même problème : selon quelles justifications et dans quelle mesure l'État est-il
autorisé, sans commettre une discrimination ni être porté à l'hégémonisme,
à utiliser le droit pour contrôler la société civile ou régir les moeurs qui ne
s'opposent pas à lui (coutume praeter legem) ?
Le droit doit en effet protéger même ce qu'il ne régit pas. Mais le politique
s'impatiente de ne pouvoir introduire son regard ou ses yeux scrutateurs dans
cette dimension de la vie humaine qui lui échappe, et par où l'homme apparaît,
non plus comme "personnage" enrôlé, mais comme simple "personne" dans sa
réalité vivante et existentielle.
Trop souvent, le gouvernement de l'État s'arroge le pouvoir de s'approprier
la "République" et de manipuler la référence à la "Démocratie" en assujettissant
indûment la société civile. Il oublie par là le rôle objectif du droit qui s'impose
par ses règles à tout État et qui détermine lui-même les biens d'une chose
publique appartenant à tous, et non aux seuls citoyens, sur un même territoire.
La métaphysique de "l'universel singulier" qui caractérise depuis plus d'une
quinzaine d'années le réalisme personnaliste et critique de l'A. s'étend à ces
nouvelles questions que laissaient déjà deviner ses derniers livres sur la tolérance,
la culpabilité et les "droits premiers".
Soucieux du rapprochement des cultures dans l'espace et le temps, ce
recueil comporte aussi des synthèses de philosophies juridiques antiques et
médiévales d'Orient et d'Occident.
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