Depuis 1999, le gouvernement japonais a entrepris une vaste réforme de la justice : accroissement des moyens financiers et en personnel, meilleure participation des citoyens, rénovation des professions de justice, adaptation du système judiciaire nippon aux contraintes de la globalisation économique. L'idée d'une justice plus performante et plus proche du justiciable fait son chemin, dans un pays souvent considéré comme rebelle à la chose juridique, et peu enclin à recourir aux tribunaux pour régler les conflits. C'est dans ce contexte de modernisation, sans doute la plus importante de l'après-guerre, que cet ouvrage en forme de bilan présente, pour la première fois à un public français, une synthèse de l'organisation et surtout du fonctionnement de l'appareil judiciaire de l'empire du Soleil levant, mais aussi de ses faiblesses et de ses blocages.
Et si, en définitive, la réforme de la justice, après celle de l'éducation et de l'administration, n'était que le dernier grand chantier avant la révision de la loi fondamentale ? Une mise en contexte nécessaire pour comprendre les enjeux actuels de la «refondation» du système politique japonais, et situer la place du pouvoir judiciaire dans la «troisième modernisation» du pays, après la restauration de Meiji, en 1868, et la démocratisation, en 1945.
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