Standaard Boekhandel gebruikt cookies en gelijkaardige technologieën om de website goed te laten werken en je een betere surfervaring te bezorgen.
Hieronder kan je kiezen welke cookies je wilt inschakelen:
Standaard Boekhandel gebruikt cookies en gelijkaardige technologieën om de website goed te laten werken en je een betere surfervaring te bezorgen.
We gebruiken cookies om:
De website vlot te laten werken, de beveiliging te verbeteren en fraude te voorkomen
Inzicht te krijgen in het gebruik van de website, om zo de inhoud en functionaliteiten ervan te verbeteren
Je op externe platformen de meest relevante advertenties te kunnen tonen
Je cookievoorkeuren
Standaard Boekhandel gebruikt cookies en gelijkaardige technologieën om de website goed te laten werken en je een betere surfervaring te bezorgen.
Hieronder kan je kiezen welke cookies je wilt inschakelen:
Technische en functionele cookies
Deze cookies zijn essentieel om de website goed te laten functioneren, en laten je toe om bijvoorbeeld in te loggen. Je kan deze cookies niet uitschakelen.
Analytische cookies
Deze cookies verzamelen anonieme informatie over het gebruik van onze website. Op die manier kunnen we de website beter afstemmen op de behoeften van de gebruikers.
Marketingcookies
Deze cookies delen je gedrag op onze website met externe partijen, zodat je op externe platformen relevantere advertenties van Standaard Boekhandel te zien krijgt.
Je kan maximaal 250 producten tegelijk aan je winkelmandje toevoegen. Verwijdere enkele producten uit je winkelmandje, of splits je bestelling op in meerdere bestellingen.
« Qu'est-ce qui nous parle dans un paysage ? » demande Julien Gracq dans l'un de ses derniers ouvrages. Et il répond aussitôt : « c'est d'abord l'étalement dans l'espace — imagé, apéritif — d'un "chemin de la vie", virtuel et variantable ». Ce paysage, justement, l'écrivain le dessine de livre en livre, juxtaposant des sites emblématiques, ajoutant une forêt hercynienne et une cité antique à la vallée de l'enfance. Un paysage avec son château fantastique, ses forteresses, ses rivières et ses eaux dormantes, son océan, ses routes, ses poussières. Né sur les bords d'une Loire invitant au rêve et à l'aventure, au seuil même de la Bretagne, là où le fleuve est prêt à étreindre l'Atlantique avec tout ce qu'il a reflété depuis sa source vivaraise, Gracq s'est tourné vers l'Armorique, comme vers un premier ailleurs, un pays autre, à la fois proche et lointain. Une contrée magnétique, socle d'une mythologie personnelle. Vers une ville aussi : Nantes, qui se confond avec les images de l'adolescence, Nantes où Gracq a été le plus sensible aux souffles qui se lèvent sur la terre, aux énigmes que recèlent les lieux. Ville également associée à une rencontre décisive : celle d'André Breton, « conducteur élu du fluide ». Que Gracq fût aussi, de par sa profession, géographe, n'est pas indifférent : les qualités mêmes de cette discipline se sont infusées dans une écriture qui a pour dessein de saisir la tessiture, l'essence secrète des sites. Des sites, néanmoins, qui se manifestent surtout par leurs sortilèges et qui, s'imposant comme d'actives présences, sont toujours sur le point de dire quelque chose. Des sites propices à la transfiguration des phénomènes sensibles ; et qui assignent un comportement, une conscience aux personnages, qu'ils soient guetteurs ou simples voyageurs. Le roman lui-même ne devient plus alors qu'un univers d'odeurs, de silences, de palpitations de la lumière. Aussi, n'est-ce pas la phrase qui commande au paysage, et le récit qui sécrète le génie du lieu ?