Ann Radcliffe publie en 1790 son deuxième roman, A Sicilian Romance, s’inscrivant dans le courant gothique, alors en vogue en Angleterre. À la fin du XVIe siècle, deux jeunes filles de la noblesse, Julia et sa sœur Emilia, vivent dans un château solitaire sur la côte sicilienne. Elles ont perdu leur mère, et leur père, le marquis de Mazzini, qui s’est remarié et s’intéresse peu à elles, vit à Naples. Pour la majorité de leur frère Ferdinand, une fête est organisée au château. À cette occasion, Julia fait la connaissance du jeune comte de Vereza ; alors qu’un sentiment amoureux naît chez elle, le comte s’éloigne brusquement. Quelques jours plus tard, des bruits étranges se font entendre dans le sous-sol du château. Julia ou les souterrains du château de Mazzini est la première traduction de A Sicilian Romance ; elle parut en 1797. De la traductrice, Mme Moylin-Fleury, auteur de quelques romans oubliés, on ne sait rien.
La série Imprimatur présente de grandes œuvres de la littérature étrangère dans la première traduction française qui en fut donnée; cette traduction permet de renouer avec une esthétique qui préfère souvent le style à la fidélité, et de retrouver le texte tel qu’il apparut aux lecteurs contemporains.
Ann Radcliffe (1764-1823) est l’une des plus grandes romancières anglaises à s’être illustrées dans le roman gothique. Elle est reconnue pour son maniement du suspense, mêlant descriptions poétiques à un surnaturel dont l’aspect effrayant se trouve compensé par un -dénouement rationnel.
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