L'antijudaïsme de l'Eglise s'exprime de manière virulente dans l'image que Jean a donnée de Judas, le «traître» qui a «livré» Jésus, faisant ainsi porter sur le peuple juif l'accusation de déicide.
Si Judas n'avait pas livré Jésus, que serait-il arrivé ?
Le fils de Dieu serait-il mort ? Le christianisme serait-il né ? D'après les théologiens de l'Eglise et déjà les apôtres, le fils de Dieu devait mourir afin d'apporter le salut au monde. Sans Judas, ce projet divin ne se serait jamais accompli.
Reprenant les textes des Evangiles, à la lumière des écrits juifs et hébreux, Armand Abécassis nous restitue, dans son époque et son espace, la véritable histoire de Judas et révèle une complicité privilégiée entre le maître et l'apôtre maudit. A l'instar d'un autre «Judah», qui vendit son frère Joseph afin de le sauver des mains meurtrières de ses frères et pour qu'il accomplisse sa destinée messianique en Egypte, Judas «livra» son maître à l'Institution afin qu'il soit reconnu en tant que Messie. Ce fut un échec. Jésus fut crucifié et Judas mourut tragiquement, le même jour. A la vie, à la mort, tel était le lien unissant l'apôtre véritable à son maître, à son Rabbi. Judas fut bien le disciple préféré, le seul parmi les apôtres à ne pas douter que Jésus fut réellement le sauveur universel.
Une réhabilitation fascinante de l'apôtre Judas, maudit par l'Eglise depuis près de deux mille ans.
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