Voici le le « roman vrai » (ou, si l’on préfère, le récit romancé) des tribulations d’un prof drolatique dans un lycée polyvalent de la banlieue parisienne. Ici, pas de lamentation ni de consternation devant le désastre de l’Education Nationale. Et pas davantage de considération sur la « barbarie » triomphante qui sévit dans les établis-sements scolaires. Il s’agit plutôt d’un constat – froid, implacable, rigolo, sans appel – face au nihilisme qui règne désormais dans les lieux où des aînés sont supposés « former » l’esprit de leurs rejetons dissipés.
Texte souvent hilarant, mêlant plusieurs langues (des sentences latines à Boris Vian ou Queneau), ces Jours tranquilles racontent la dernière semaine de cours d’un professeur sans illusion. On le suit du « Fumistan » – où chacun va griller sa clope – à la salle des profs « qui sent le pâté ». On écoute des élèves s’interroger sur les juifs, le Fanta, le string, l’amour, la télé. Cela aurait pu s’appeler « Jours tranquilles en grande banlieue »… On pense au livre-film de Bégaudeau – mais sur son versant désopilant. De plus, ce livre ne propose ni réforme ni morale. Pour l’auteur – qui philosophe dans sa cour de récréation – c’est déjà « trop tard ». Jusqu’à quand ?
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