Le point de vue de l'éditeur
Dans la préface à leur édition anglaise (1985), Stephen Spender expliquait que ces Journaux étaient ceux qu'il avait tenus de manière intermittente entre 1939 et 1983, et dans lesquels, avec John Goldsmith, son editor, il avait choisi les pages que voici. Celui qui écrit son journal, disait encore Stephen Spender, n'y consigne que son intime vérité, et cela ne correspond pas toujours aux normes de publication qui le motivent d'habitude. C'est donc, pensait-il, en grande partie "impubliable". Or c'est précisément là le prix de telles archives.
Ami de Christopher Isherwood et Isaiah Berlin avec lesquels il séjourna en Allemagne au temps de la République de Weimar, chargé après la guerre de relations culturelles avec l'Allemagne d'Ernst Robert Curtius, Stephen Spender fréquente aussi T.S. Eliot, Ernest Hemingway, Henry Moore, Francis Bacon, Igor Stravinski, tant d'autres encore, et dans les pages de ses Journaux rapporte ces fascinantes rencontres.
Nous avons donc fierté à présenter ce document d'un écrivain dont le nom reste lié aux grandes heures littéraires des années trente, dans une série où déjà nous avons publié Le Regard de la mémoire de Jean Hugo, Le Mal du soir de Jean Reverzy, les Carnets de Victor Serge, En tournant la page de Nicolas Guillén, et tout récemment C'est moi qui souligne de Nina Berberova.
Hubert Nyssen
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