Journal du huitième hiver
« Je suis arrivé la veille d'un nouvel An, il y a quinze ans, dans une ville de la vaste patrie européenne où l'on parlait une langue qui m'était familière - semblable et diverse. Cette parole d'un poète russe, née sous le feu noir de la révolution, guidait mes pas : « Il est un droit qui manque à la Déclaration des droits de l'homme, celui de s'en aller. »
« Je fis la rencontre d'une Française de l'Émigration et je compris, en cette nuit du 31 décembre, le sens de ce mot tel qu'il s'incarna dans l'Exode de l'ère nouvelle. Je pris la route et connus l'immense famille des « réfugiés spirituels », ceux qui n'avaient pas renoncé à vivre leur vie. Et, peu à peu, j'eus à coeur de raconter leur histoire, qui se mêlait à la mienne.
« La Lumière du Saint-Empire, qui s'est projetée en Europe du Tibre au Rhin et à la Baltique, est la seule idée politique qui éclaire ces pages.
« Cette confession sentimentale commence par une lettre et finit par une lettre, dans un mouvement d'ouest en est, comme l'esquisse d'un retour. L'anecdote est la muse de ce journal, un sursaut de l'âme individuelle, éternelle étrangère à l'abstraction des masses.
« Le rédacteur n'est mû par nul autre désir que dire sa gratitude et sa fidélité aux êtres et aux lieux qui lui ont répondu. »
« Cet anarchiste tory est l'un de ces bienfaiteurs discrets qui entretiennent l'univers et leurs lecteurs dans un état de liesse et d'apesanteur. »
Bruno de Cessole, Valeurs actuelles.
« Cet hymne à une Europe encore lumineuse se lit aussi comme une déclaration de guerre à la propagande et à l'infantilisme. »
Élisabeth Barillé, Le Figaro Magazine.
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