CE fut vers la fin de décembre 1815 que je vis madame Campan pour la première fois ; elle habitait alors la rue Saint-Lazare, à Paris.
Les malheurs qui venaient de l’accabler, ainsi que sa famille, lui avaient rendu le séjour de cette ville si insupportable, qu’elle résolut de se retirer à la campagne ; son peu de fortune s’accommodait de cette détermination. Cependant madame Campan ne voulait point s’éloigner trop du centre des affaires, pour être constamment au courant de la politique du jour, et pour donner à sa famille et à ses nombreux amis plus de facilité de venir la visiter ; elle choisit la petite ville de Mantes.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
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