Est dans la dèche qui a déchu, a déchu qui est en déchéance, qui est tombé, s'est retrouvé, tel un déchet, à ras de terre, à fleur de sol. Pour le dénué s'amorcent alors des jours de misère qu il va falloir endurer en avançant sur les coudes, patiemment et sans trembler. Ce sont pareils jours que nous chronique Didier Delome. Jusqu à un certain moment sa vie de galeriste parisien, de dispendieux dandy, « était une fête où tous les vins coulaient », une fiesta surpeuplée dont il fendait la foule, verre en main et perroquet à l'épaule. Puis tout s'est défait, a sombré dans un chaos dépressif, une nuit poisseuse, grouillante de cafards, que le suicide, raté, ne peut engloutir et s'achève par l'intervention des huissiers. Out. À la SPA les aras, à l'encan l'art et à la rue l'homme du monde. On assiste à une reconquête de soi, à un exercice de reconfiguration : vie chiche, a la piécette près. Le personnage surnage, espère, redoute. Seul sol ferme où, sans bâtir, faire germer : l'écriture, là, présente. Alors écrire envers et contre tout. En espérance.
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