José (Joselito)
José, qui n'aime pas être appelé Joselito, a neuf ans quand ses parents, « travailleurs saisonniers » en Suisse depuis plusieurs années, lui font quitter l'Espagne où il a vécu chez sa grand-mère et son oncle maternels, pour habiter Genève.
Après un an, José, distant de ceux qui lui sont chers, ne sent pas ses père et mère aptes à les remplacer. Son amour, devenu sans destinataire, ne peut s'opposer à l'angoisse qui éclate sous forme de coups poings impulsifs, très mal tolérés par le milieu scolaire et les parents. La structure d'assistance sociale et thérapeutique entre en fonction. Au premier contact, José revit sa peur de faire des fautes orales et préfère écrire.
Ces cent cinquante pages rédigées d'abord sans ponctuation et émaillées d'hispanismes, sont, entre autres, une interrogation sur la langue ; chaque mercredi, et pendant sept semaines, il portera une lettre à sa thérapeute. De cette femme, nous ne savons rien : José, en quelque sorte, assigne le lecteur, la lectrice, en place de cette inconnue.
Au-delà de son récit, José pose les questions vives d'un enfant de dix ans qui comprend que donner des coups de poing, c'est aimer à l'envers.
José (Joselito) a reçu en Suisse en 1991 le prix Georges Nicole. En même temps que la présente réédition est publié Je vous écris de Salamanca, longue lettre que José, devenu jeune adulte, adresse à son ex-psychothérapeute.
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