Les éditeurs qui se trouvaient devant un recueil de dix épîtres de Paul, bouclé grâce à la belle porte de sortie, à savoir Éphésiens, ont cherché à intégrer encore trois autres lettres, nées plus tardivement. Elles étaient fictivement adressées à deux des meilleurs collaborateurs de l'apôtre : Timothée et Tite. Elles cherchaient à répondre à de nouvelles questions posées par des contextes sociaux et culturels nouveaux. La voix est de Paul mais la main rédactionnelle des trois épîtres diffère de celle de l'apôtre de Tarse. On a appelé cette littérature : « Paul après Paul » (Yann Redalié). 2 Timothée a en outre le genre d'un texte testamentaire. Il était tout indiqué pour clôturer la triade des Pastorales.
Nous voilà en face d'un ensemble de treize lettres : 7 et 10 ou 12 sont des chiffres heureux pour une collection, mais 13... ? Qu'a-t-on fait, selon toute vraisemblance ? On a édité sous le nom de Paul un ensemble d'homélies qu'on a regroupées en une grande construction nouvelle, et l'éditeur a cherché à imiter ici et là les manières épistolaires de faire de l'apôtre, notamment dans les transitions et en finale. Du coup l'homélie ancienne prenait à mesure qu'on avançait vers la fin du texte, toutes les allures d'une exhortation paulinienne, et reproduisait sa manière à lui de prendre congé de ses destinataires.
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