Aron Jean-Marie Lustiger (1926-2007), à la fois entier et double, croyant dévoué et intellectuel engagé, juif de naissance converti au catholicisme, fidèle aux traditions et tourné vers l’avenir, être de recueillement et de terrain, est une énigme.
Dans cette biographie née d’une relation de près d’un quart de siècle avec son sujet, et d’après les nombreux témoignages de son entourage et un accès aux archives inédites, Henri Tincq révèle le destin singulier d’un jeune juif devenu cardinal. On y retrouve une enfance foudroyée par la mort de sa mère, Gisèle-Léa, déportée à Auschwitz – un drame qui marquera tous ses choix de vie, humains, sociaux ou religieux ; son intérêt pour la chose politique, notamment ses dialogues avec François Mitterrand et son aversion pour Jacques Chirac ; sa relation privilégiée, presque fraternelle, avec Jean-Paul II ; et son élection, en 2005, à l’Académie française.
Au-delà de la plus étonnante carrière épiscopale du XXe siècle, se dessine le portrait psychologique, celui d’un insatiable, d’un hyperactif omniprésent. « Il se prend pour Dieu », vont jusqu’à prétendre ses détracteurs. S’il est de tous les combats, le cardinal Lustiger fut en Israël l’homme d’une mission et joua un rôle fondamental dans la maîtrise des tensions. Sacré « cardinal des Juifs », il œuvra sans relâche pour la paix au Proche-Orient, et pour une meilleure entente entre les peuples.
Avec érudition, nuance et profondeur, Henri Tincq dresse, de l’intérieur, le portrait de ce grand homme d’Eglise dont l’influence se fait encore sentir dans toute la communauté catholique.
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