Cet ouvrage prolonge, à partir de deux questions,
une réflexion entamée en 2003 avec la parution
de «Jean Genet à Chatila».
La première est celle du Tabou, structure constitutive
de la transaction imaginaire que Genet impose à son lecteur.
La seconde : celle de l'engagement politique
que la logique perverse, présente dans son oeuvre,
renverse et déploie en pur semblant.
À la croisée de ces deux textes, ce qui est en jeu c'est
à nouveau l'antisémitisme de Genet dans toute sa singularité
et au revers d'une écriture dont la violence - opaque, entêtée,
destructrice - n'est neutralisée par aucune catharsis,
par aucune transaction compensatrice avec le monde,
sinon celle précisément du Tabou.
La question antisémite posée dans ce livre, loin d'être
une chasse aux sorcières dont Genet serait le gibier, vise
tout simplement à le lire, si le lire vraiment c'est l'ouvrir
à une vérité que d'une main il tente d'écrire quand de l'autre
il s'efforce de l'aveugler, si le lire ne peut s'accomplir sans lui
faire, d'une certaine manière, violence, et s'il est vrai que
cette violence est la seule empathie que son écriture supporte
et à laquelle elle aspire.
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