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Champollion, côté cœur : sa correspondance avec Angelica Palli, rencontrée dans les cercles littéraires de Livourne au cours d'une mission en Toscane, dévoile une facette inconnue de la riche personnalité du fondateur de l'égyptologie.
Découvrez un ouvrage qui livre une autre facette de la vie du fondateur de l'égyptologie et relève le drame poignant de sa vie sentimentale.
EXTRAIT
Il y a un an aujourd’hui, et à cette même heure que je vous ai vue pour la première fois. Pouvais-je prévoir en assistant à une séance académique, c’est-à-dire à l’une de ces réunions classées, avec assez de raison, par la malignité publique, au nombre des plus solennellement ennuyeuses, que j’y rencontrerais une personne qui devait à l’avenir occuper tant de place dans mon cœur et pour laquelle j’éprouverais de suite une sympathie entraînante ? On m’avait parlé de vous, il est vrai, mais d’une manière très fugitive, quoiqu’il m’apparaisse maintenant impossible de croire que j’aye pu entendre prononcer votre nom sans intérêt et sans émotion. Mais cet instinct du cœur que les anciens nommaient leur Bon-Démon se réveilla d’une longue inaction. Il m’attirait vers vous et mes regards ne vous quittèrent plus. Je lisais sur votre visage tout ce que je souhaitais y trouver ; en attendant, le Démon se créait une idée de votre sensibilité, de votre caractère et des actives facultés de votre âme aimante. Est-ce ma faute à moi, s’il a deviné juste ? C’est sans doute aussi votre Démon (je ne déciderai pas s’il est le bon ou le mauvais) qui vous poussait alors à parler de mes hiéroglyphes. Cependant ne regrettez point de l’avoir écouté. Vos vers étaient inutiles – le mal était fait – et sans eux comme après eux je vous aurais poursuivie et tourmentée jusqu’à ce que j’eusse obtenu ce titre d’ami que vous me donnez et que je saurai toujours conserver. Je m’en montrerai digne. Et si vous saviez combien il m’est cher, vous n’éprouveriez jamais un seul moment de regret sur l’enchaînement de circonstances auquel j’en suis redevable ; car vous ne me l’avez point donné… Je vous l’ai arraché, au milieu des défiances et des soupçons que je ne vous reproche point, puisque vous ne pouviez point me connaître et ne voir qu’un véritable entraînement dans ce qui vous paraissait l’effet de combinaisons calculées. Mais enfin ce titre est à moi, et n’est-il pas vrai que votre cœur me l’a déjà confirmé ! Aimez donc ce jour comme je l’aime, et désormais qu’il vous trouve toujours prête à bénir son retour puisque vous lui devez un ami dont rien ne saurait altérer le constant et profond attachement. Ce jour est un de ceux qui décident d’une vie entière et, quoique vous m’ayez bien grondé de croire à une direction suprême des choses d’ici-bas, je n’en suis pas moins persuadé qu’il devait en être ainsi et dans cet instant même : cette croyance est d’ailleurs un motif suffisant de s’accoutumer aux choses telles qu’elles sont.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Jean-François Champollion (1790-1832) étudia très jeune le latin, le grec, l’hébreu, puis le copte, avant de se mettre au perse, au sanskrit et à l’arabe. Grâce à des fac-similés de la pierre de Rosette, il découvrit en 1809 qu'il existait, entre les hiéroglyphes et le démotique, une troisième écriture, l'hiératique, déformation cursive des hiéroglyphes. Il déchiffra ainsi les premiers cartouches royaux dès 1821. Nommé conservateur du département égyptien du Louvre en 1826, il devint professeur d’égyptologie au Collège de France en 1831, un an avant sa mort.
Jean Leclant (1920-2011), égyptologue français, était un spécialiste de l’histoire et de la civilisation pharaoniques, en particulier de la XXVe dynastie. Nommé professeur au Collège de France en 1979, il fut titulaire de la chaire d’Égyptologie jusqu’en 1990.