Le 8 mai 2005 Jean Carrière s'en alla donc rejoindre ses amis Giono et Chabrol de l'autre côté du monde. Dans les mois qui précédèrent sa disparition l'auteur de «L'Epervier de Maheux» s'était entretenu régulièrement dans son bureau de Domessargues avec Jean-Paul Pelras. Ensemble, les deux amis avaient évoqué l'évolution de nos sociétés et plus particulièrement celle de notre littérature. Une discussion jonglée au gré des vents qui vint, en quelque sorte, ponctuer le parcours d'un des plus célèbres Prix Goncourt. Auteur d'une vingtaine d'ouvrages, secrétaire particulier de Jean Giono, biographe ou confident de personnages tout aussi différents que peuvent l'être l'écrivain Julien Gracq ou l'actrice Sigourney Weaver, et préfacier entre autres de Soljenitsyne, ce grand défenseur de notre littérature vient une fois de plus ici ouvrir le coffre-fort de ses confidences pour vider un peu celui de nos doutes. Par son charisme, son style et son accent Jean Carrière a marqué toute une génération de lecteurs. Mais ce passeur d'émotions était avant tout un méditerranéen rétif aux «Comités d'admiration mutuelle» et aux clientélismes de capitale. Ce livre dresse sans concessions l'état des lieux d'une activité littéraire bien pléthorique où ces deux «écrivains de campagne» ont voulu ici nous rappeler le bel accent de nos belles histoires.
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