La route du bonheur
Jean-Baptiste Mallet (1759-1835) fut bien plus que « le dernier représentant de la gouache, que les Goncourt voyaient en lui, de cet art tout XVIIIe siècle, et qui ne survécut pas à la monarchie ». L'ouvrage de Carole Blumenfeld, fruit de plusieurs années de travail dans les archives, révèle un acteur engagé qui aborda avec aplomb une kyrielle de sujets sensibles, de la Révolution à la monarchie de Juillet. Pour exister, un peintre de genre se devait de donner voix au chapitre aux oubliés : les prostituées, les partisans de cultes secrets, les Émigrés qu'il imaginait réfugiés dans les ruines de palais antiques, métaphores à peine déguisées, et à la femme libre. Dans des intérieurs gothiques, hollandisants ou pompéien, celle-ci est sublimée par un artiste qui la choie pendant cinq décennies en déclinant à l'envi ses messages séditieux et facétieux sur l'actualité politique et sociale de son temps.
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