« Quand, lycéen, venant du petit funiculaire de Tünel, qui relie en trois minutes Péra à Galata, je parcourais la Grand Rue de Péra en direction de Taksim, j'entendais parler simultanément sur mon passage six langues : turc, grec, arménien, ladino, italien et français. »
« Si mon personnage, le commissaire Charitos a grandi dans la petite société fermée d'un village qui l'étouffait, moi j'ai grandi dans une minorité profondément conservatrice et réactionnaire, qui ne connaissait pas d'autre moyen de défendre son origine et la splendeur de son histoire que de dresser des murs et de se retrancher derrière, tout cela dans un environnement par ailleurs extrêmement cosmopolite. »
« Pour dire la vérité, l'Arménien hellénisé originaire de la Ville et écrivain grec par choix, n'avait pas d'autre chemin pour aboutir à Charitos que la langue. Il n'avait vécu ni l'Occupation en Grèce ni la Guerre Civile, et la vie à la campagne de l'après-guerre lui était complètement inconnue. Le seul moyen qu'il avait pour s'approcher de tout cela était la langue. Ma familiarité avec Charitos et son monde passe par la langue. »
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