Standaard Boekhandel gebruikt cookies en gelijkaardige technologieën om de website goed te laten werken en je een betere surfervaring te bezorgen.
Hieronder kan je kiezen welke cookies je wilt inschakelen:
Technische en functionele cookies
Deze cookies zijn essentieel om de website goed te laten functioneren, en laten je toe om bijvoorbeeld in te loggen. Je kan deze cookies niet uitschakelen.
Analytische cookies
Deze cookies verzamelen anonieme informatie over het gebruik van onze website. Op die manier kunnen we de website beter afstemmen op de behoeften van de gebruikers.
Marketingcookies
Deze cookies delen je gedrag op onze website met externe partijen, zodat je op externe platformen relevantere advertenties van Standaard Boekhandel te zien krijgt.
Je kan maximaal 250 producten tegelijk aan je winkelmandje toevoegen. Verwijdere enkele producten uit je winkelmandje, of splits je bestelling op in meerdere bestellingen.
S'il est un pays qui n'a cessé de fasciner les artistes et les foules depuis le 19e siècle, c'est bien le Japon. Fermé à l'Occident depuis 1641, le pays du soleil levant est contraint d'ouvrir ses frontières sous la pression américaine en 1853 et de signer plusieurs traités commerciaux avec les nations européennes à la fin des années 1850. Découvrant la modernité occidentale, le Japon connait alors une période de bouleversements au cours de laquelle le pays abandonne progressivement ses traditions et son système féodal pour devenir l'une des nations les plus évoluées de l'époque. Cette transition, de l'ère Edo (1603-1868) à l'ère Meiji (1868-1912), s'accompagne d'intenses échanges commerciaux avec l'Europe. Bibelots japonais et estampes de l'école ukiyo-e, symboles d'une époque désormais révolue, sont ainsi envoyés de l'autre côté du monde au plus grand plaisir des marchands et collectionneurs européens.
En près de 20 ans, la vague du japonisme - selon le terme inventé par Philippe Burty en 1872 - s'abat ainsi sur la France et ses voisins. Loin d'inspirer uniquement les écrivains-collectionneurs les plus renommés, les arts du Japon attisent également la curiosité des artistes. Fascinés par la philosophie de l'école ukiyo-e, les couleurs vives, les compositions inhabituelles et l'iconographie exotique des estampes japonaises, nombre de peintres, dessinateurs et graveurs, en quête de renouveau artistique, trouvent de nouveaux modèles et des pistes de réflexion pour leur art dans l'œuvre de Katsushika Hokusai, Utagawa Hiroshige, Kitagawa Utamaro pour ne citer que les plus influents.
À l'instar de ses confrères, Félicien Rops n'a pas échappé à l'influence japonaise. Installé définitivement à Paris dès 1874, l'artiste namurois côtoie les milieux et évènements japonisants pendant une grande partie de sa carrière. Rops rêve de Japon … et en même temps, s'en défend. Il s'adonne, critique et conspue ce qu'il appelle des « Japoniaiseries », un mot-valise combinant « Japon » et « niaiseries » inventé par l'une de ses connaissances, l'écrivain Champfleury en 1872.
Explorant cette ambiguïté, l'exposition investira le parcours permanent et les salles temporaires du musée pour présenter les facettes japonisantes de l'art de Félicien Rops : de l'introduction de motifs japonais à l'assimilation des principes et méthodes de l'art nippon dans sa propre modernité. Elle retracera le réseau artistique japonisant de l'artiste, qu'il soit artistique ou familial, français ou belge et montrera comment Rops a progressivement adopté l'esprit ukiyo-e et s'est inspiré, de près ou de loin, des plus grands artistes japonais de l'époque Edo.
Les œuvres de Félicien Rops seront exposées avec d'autres productions japonisantes du 19e siècle, notamment celles citées - louées ou critiquées - par l'artiste ou bien produites par ses connaissances (Ensor, Manet, Rassenfosse, Rodin, Stevens, …). Seront aussi présentés plusieurs estampes et objets japonais des périodes Edo et Meiji, qui ont été autrefois les sources d'inspiration des peintres, dessinateurs et graveurs ainsi que plusieurs productions de la « culture pop » afin de montrer comment certains thèmes iconographiques ont été réutilisés à travers l'art et l'histoire, des maîtres japonais à nos jours en passant par Rops et son entourage.
Commissariat : Thomas CLEEREBAUT, conservateur adjoint - responsable des collections du musée Félicien Rops